Actualité

Le RJSAF rejoint la Fédération mondiale des journalistes scientifiques

Le RJSAF rejoint la Fédération mondiale des journalistes scientifiquesLe Réseau des journalistes scientifiques d’Afrique francophone (RJSAF) se réjouit d’annoncer qu’elle est désormais membre de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) qui représente 67 associations de journalistes scientifiques et environ 10 000 journalistes scientifiques du monde entier.

La WFSJ accueille des membres pour un dialogue positif et productif sur tous les aspects du journalisme scientifique, y compris, mais sans s’y limiter, les progrès de la recherche, les défis, les opportunités et les tendances. C’est une communauté de professionnels qui se consacre au développement de compétences en journalisme scientifique.

L’adhésion du RJSAF à la Fédération mondiale des journalistes scientifiques présente de nombreux avantages pour les journalistes scientifiques d’Afrique francophone, parmi lesquels, l’accès à des formations, à des webinaires et des séances d’information. Aussi, elle permettra davantage la connexion et la collaboration avec des collègues de divers horizons.

Les membres des associations en règle vis-à-vis de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques pourront obtenir des cartes de presse internationale, qui leur seront utiles dans l’exercice de leur profession de journaliste scientifique. Et ce, partout dans le monde.

Le Réseau des journalistes scientifiques d’Afrique francophone est né à Lausanne, en Suisse, lors de la 11e conférence mondiale des journalistes scientifiques. Le RJSAF œuvre à la vulgarisation de la science dans les pays francophones. Il facilite la collaboration entre les journalistes scientifiques d’Afrique francophone et les chercheurs. Le Réseau promeut, dans l’espace francophone, le journalisme scientifique. 

Les pièges à éviter lors d’une conférence de presse sur le COVID-19

La crise sanitaire a permis de révéler que le public a soif d’une actualité scientifique, que le travail des journalistes est essentiel et qu’une information fiable, rigoureuse et non manipulée peut sauver des vies. 


La pandémie a montré que les lecteurs, face aux incertitudes, aux polémiques et aux théories du complot qui circulent sur la maladie à coronavirus, veulent trouver dans les médias, des réponses aux questions et aux doutes qui les envahissent. 

C’est là qu’intervient le rôle crucial du journaliste qui doit chercher et recueillir l’information auprès des acteurs concernés, auprès des experts du monde scientifique, universitaire, étatique ou privé. Des experts qualifiés, dont les compétences sont avérées. Pas des gens douteux.

Mais, il arrive qu’ils obtiennent certaines informations, comme c’est le cas en Afrique de l’Ouest et ailleurs, lors des conférences de presse organisées par des autorités sanitaires pour faire le point sur l’évolution de la pandémie.

Comment bien couvrir ces conférences ? Comment être préparé pour éviter de poser les mauvaises questions au cours de ces conférences?  Comment éviter de tomber dans le piège des organisateurs ? 

Quelles astuces peuvent-ils mettre en place pour éviter d’être un vecteur d’une fausse information? Comment doit-il traiter les communiqués du gouvernement sur la maladie ? Quelles sont les bonnes attitudes à adopter ?

Avoir une bonne connaissance de la situation sanitaire

Lors des conférences sur le covid-19, « on a l’impression que les journalistes ont peur de poser des questions », constate Noël Kokou Tadegnon, journaliste chez Deutsche Welle et Reuters Tv, cofondateur de Togo Check, une plate-forme togolaise de lutte contre les fausses informations.

« Cette peur peut avoir plusieurs raisons », explique Milo Milfort, fondateur du journal d’investigation Enquet’Action. Il cite le manque de préparation avant la conférence de presse et la non maîtrise du sujet. Mais il y a autre chose, clarifie-t-il, « la santé fait partie des thématiques peu traitées par les journalistes ». 

Au Sénégal, Ndiol Maka Seck, chef de bureau du quotidien national Le Soleil, qui a couvert plusieurs conférences sur le covid-19, a constaté que les journalistes « sont plus dans une posture d’écoute que de poser des questions ». 

Lors de ces conférences, dit-il, les médecins et autres spécialistes en épidémiologie monopolisent souvent la parole parce qu’ils ignorent beaucoup sur cette maladie. « Les journalistes, eux, se contentent souvent de faire le compte rendu fidèle de ces séances. »

Les journalistes doivent-ils se réduire au silence ou être spectateurs au cours de ces conférences ? La réponse de la journaliste scientifique Lise Barnéoud, auteure du livre “Immunisés ? – Un nouveau regard sur les vaccins” est très simple.

Elle estime qu’il est important que les journalistes puissent poser les questions nécessaires à leur bonne compréhension des enjeux, les questions dont ils ont besoin en fonction de leur propre connaissance, leur angle et leur support d’information.

Ils doivent aussi tenir compte de la réalité de leurs pays, précise Adrienne Engono Moussang, journaliste camerounaise, coordinatrice du magazine Sciences Watch Infos. « Quand un journaliste décide d’écrire sur le covid-19, il faut déjà qu’il connaisse la situation de la maladie dans son pays, les chiffres et les mesures qui ont été prises à tous les niveaux ».

Tadegnon insiste sur un autre aspect, la nécessité pour les journalistes de se documenter. « Ils doivent interroger différentes sources et maîtriser le sujet avant d’aller à une conférence de presse. Ils doivent beaucoup lire les écrits d’autres confrères, lire tout document autour de la pandémie et surtout se mettre à la pointe de l’actualité liée à la crise. »

Les trois approches innovantes

Bien sûr, dans un monde idéal, les journalistes qui couvrent ces sujets possèdent déjà une connaissance solide sur les informations de base: l’immunologie, la vaccinologie, les différents types de vaccins, etc. Mais nous savons que ce n’est malheureusement pas le cas, rappelle Barnéoud.

Elle dresse plusieurs façons de couvrir une conférence de presse sur le Covid. Primo, le journaliste peut choisir d’écrire un papier de news, d’information, où l’on retranscrit les informations nouvelles. Secundo, il peut écrire un papier de vulgarisation, de science literacy, où l’on donne des informations de base sur le sujet. 

Cette approche est toujours précieuse, car elle permet, dit-elle, de comprendre comment par exemple le virus se transmet, comment les gestes barrières et les vaccins s’ajoutent les uns aux autres pour diminuer le risque de contamination, etc. 

On peut aussi choisir d’écrire un papier d’enquête, sur un angle bien précis. Généralement, la seule conférence de presse est insuffisante. Elle conseille de compléter l’enquête avec d’autres éléments et rappelle que les trois approches sont nécessaires et légitimes. Sauf qu’elles n’impliquent pas les mêmes genres de questions.

Fact-checking de l’information

En Guinée, certains journalistes font un excellent travail mais d’autres « se limitent pratiquement aux informations fournies par les autorités. Si vous écoutez les rendus de certains à l’antenne, vous avez l’impression que c’est de la communication. Il y a pourtant une différence entre informer et communiquer », nuance Facely Konaté, directeur de la Radio Espace Forêt.

Le travail d’un journaliste n’est pas de recopier les communiqués de presse. Il ne consiste pas non plus à se limiter aux déclarations faites par les autorités sanitaires sans les vérifier, les recouper et les analyser. Il doit connaître les bons outils pour démystifier le vrai du faux.

Lorsqu’un journaliste émet des doutes lors d’une conférence au sujet des propos tenus par l’un des organisateurs, il lui revient de vérifier ces propos. Cela peut se faire de plusieurs manières, indique Sylvio Combey, journaliste, consultant et formateur.

Il conseille de « consulter et de comparer les données disponibles ». Souvent, il y a plein de ces données en open source mais dont on ignore. Il recommande, en outre, de consulter les déclarations antérieures et de recourir aux autres personnes ou sources qui peuvent être concernées ».

Cet article de Kossi Balao a été initialement publié par le Knight Center for Journalism in the Americas de l’Université de Texas à Austin. Lire l’intégralité ici !


Les défis du journalisme scientifique pendant le COVID-19

Co-fondateur de Heidi.News, média en ligne dédié à la science et à la santé, Olivier Dessibourg pense que pour tout journaliste, il est important de maîtriser « les clefs de lecture de la science », c’est-à-dire les canaux de la production du savoir, qu’il s’agisse d’observations, d’expériences, de raisonnements ou encore de calculs théoriques. Car la science, a précisé le journaliste, se construit par itération et par graduation progressive. « C’est sur des socles anciens que l’on construit les résultats du futur. »

En somme, Olivier Dessibourg, qui occupe depuis mi-mai 2020 le poste de directeur de la communication de la Geneva Science and Diplomacy Anticipator (GESDA) estime nécessaire « d’instiller la culture de la science aux journalistes ».

Au cours du webinaire organisé le jeudi 2 juillet par Kossi Balao, le directeur du Forum de Reportage sur la Crise Sanitaire Mondiale, la journaliste scientifique Magali Reinert, spécialiste de l’environnement, a fait savoir que la pandémie avait bouleversé la pratique même du journalisme du fait des centaines de fausses nouvelles ou théories qui ont circulé durant toute cette période, laissant parfois le journaliste dans l’embarras ou l’incertitude.

« On a été soumis à un flot d’informations.[…] Réfléchissons un peu à ce qu’on veut produire comme sujet », a déclaré cette enseignante à mi-temps en master de journalisme à l’Université Lyon 2. 

Les journalistes scientifiques appelés dans les rédactions

Toutefois, elle souligne que cette crise est une occasion pour les journalistes scientifiques de montrer leur savoir-faire. « Dans cette crise, on a peut-être vu la plus-value des journalistes scientifiques. Certaines rédactions qui n’en avaient pas ont fait appel à eux. C’était pour ces journalistes la chance de travailler dans de grandes rédactions ».

Pour sa part, Sylvio Combey, le directeur du site d’information Africa Rendez-Vous a évoqué la difficulté liée à la connexion internet. Ce qui, selon lui, est un handicap au bon travail des journalistes en ce temps de crise. « C’est aussi assez délicat dans nos pays du Sud, surtout au Togo où le coût d’accès à internet est très cher et le taux de pénétration d’internet très faible. Et travaillant à la maison vous êtes encore appelé à un effort supplémentaire. Les conditions n’étaient pas vraiment réunies pour bien travailler », a fait savoir le journaliste, co-fondateur de TogoCheck, une plateforme spécialisée dans la traque aux infox.

Il déplore l’absence quasi-totale de spécialistes disponibles pour répondre aux questions des journalistes. « On ne s’attendait pas forcément à être touchés par cette pandémie. Conséquences, nos scientifiques, nos médecins n’avaient pas toutes les informations sur la pandémie. C’était très délicat d’avoir des informations de premier rang », a-t-il fait savoir.

La gestion de l’avalanche d’information

« C’est l’apanage de la science de se savoir, de se faire une construction progressive », rappelle Olivier Dessibourg. Car la science, précise-t-il, est faite d’incertitude. Cependant, il conseille aux journalistes de trouver des experts capables de confirmer ou d’infirmer une information, « pas des gens douteux ».

Face à l’avalanche d’information, il demande aux journalistes de remonter la source de l’information. C’est le plus gros défi. « L’une des premières recommandations pour tout journaliste scientifique, c’est de retrouver, pister et remonter à l’origine même des données, de voir d’où elles viennent. Il faut aller plonger dans les données, voire les statistiques, vérifier si les chiffres sont bons ou pas ».

Pour Olivier Dessibourg, les journalistes ne doivent pas sauter sur toutes les nouvelles informations qui tombent. Plutôt que d’aller à la va-vite, il invite les journalistes à tempérer, lister les informations des plus importantes aux moins bien pressantes pour un meilleur traitement.

Prendre le temps

« Il faut juste essayer de rester serein. Prendre le temps pour bien faire. Ce n’est pas parce qu’on arrive cinq jours plus tard qu’on a perdu quelque chose. » 

Et Magali Reinert d’ajouter que les journalistes scientifiques ont pour dessein, selon elles, de communiquer ce que les chercheurs trouvent. « Le journaliste scientifique est là pour regarder les productions. Avec l’aide des experts il essaie de voir ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas ».

Elle a fait savoir que les journalistes scientifiques doivent obligatoirement avoir recours à la méthode scientifique, trouver les sources exactes, vérifier les informations pour ne pas faire le jeu des partisans de complot ou donner une information erronée.

Cet article a été originellement publié le 20 septembre 2020 par le Réseau international des journalistes (IJNet).

Quatre conseils pour bien écrire un article sur la science et la santé

La question de l’écriture d’un article sur la science et la santé a fait l’objet du treizième webinaire organisé le 10 septembre par le Forum de reportage sur la crise sanitaire mondiale. Une session à laquelle a participé Gervais Mbarga, professeur agrégé à l’Université de Moncton au Canada et professeur associé à la chaire « journalisme scientifique » de l’université Laval (Québec).

La rédaction d’un article sur la science ou la santé fait appel à certains savoirs fondamentaux nécessaires pour traiter ces thématiques de manière qualitative. L’objectif : accrocher et maintenir l’attention du lecteur.

Cette année, en raison de la pandémie du coronavirus, les savoir-faire en matière de journalisme scientifique ont connu un intérêt croissant. Mais écrit-on un article scientifique de la même manière qu’un article sur le sport, l’économie ou la politique ?

« Pour rédiger un article scientifique, il faut déjà connaître les principes de base du journalisme. La règle de la pyramide inversée par exemple, les 5 W. Il ne faut pas négliger la structure de l’article », a répondu Mbarga.

Le journalisme scientifique, déclare-t-il, consiste à la fois à diffuser la connaissance c’est-à-dire tenter d’aller vers le combat contre l’ignorance. C’est un journalisme qui a une fonction éducative. Il permet de poser des questions sur l’environnement, la maladie, la technologie, la connaissance du monde et sur les relations humaines.

1. Suivre l’actualité scientifique  

Selon le professeur Mbarga, « on ne peut pas écrire un bon article scientifique si on a pas suivi l’actualité scientifique et si on n’a pas pris l’habitude de lire les articles savants, des articles de la littérature grise c’est-à-dire des publications des scientifiques. Il ajoute une troisième condition : « il faut établir et garder le contact avec les scientifiques ». Mais cela ne signifie pas « de se laisser happer par le scientifique ».

Le journaliste doit toujours garder ses distances, rappelle-t-il. Il est là pour interroger le scientifique. « Ce que vous avez envie de savoir c’est qu’est-ce qu’il a fait, comment il l’a fait et à quoi il est arrivé ».

« Faites l’effort de vous mettre en position de comprendre. Ecoutez attentivement le scientifique et posez-lui des questions en prenant de la distance par rapport à ce qu’il dit ».

2. Intéressez-vous à la méthode

En temps de crise comme celle ce que nous vivons actuellement, lorsque la science n’est pas encore arrêtée, lorsqu’il n’y a pas encore de résultat, lorsqu’il y a des polémiques sur les propositions avancées, ce qui devient intéressant, c’est de surveiller les méthodes et les résultats que le scientifique produit. 

Dans son article, « le journaliste doit s’intéresser à la méthode et expliquer comment le scientifique a opéré. Si les scientifiques ne s’entendent pas c’est parce que chacun a suivi une technique différente donc il devient important pour le journaliste de suivre ces méthodes. »

Prenons le cas d’un article médical. Si vous voulez parler du diabète ou de l’hypertension, utilisez une introduction qui montre quel est le problème que le scientifique veut résoudre, quels sont les résultats auxquels il est arrivé.

2. Sachez à qui vous vous adressez 

Le journaliste scientifique doit toujours connaître son public. Et avant d’écrire, il doit se poser cette question : « quand quelqu’un aura lu mon article, même s’il ne fait pas attention aux détails, que va-t-il retenir ? » « Votre article doit véhiculer un message essentiel », recommande-t-il.

Deuxième question à se poser : quel est l’intérêt humain de mon article ?  « Il faut relier l’information scientifique et l’actualité scientifique aux intérêts de nos cibles et de nos publics », conseille le professeur qui explique que « c’est ce qu’il appelle l’intérêt humain ».

4. Utilisez les bons outils 

Comme dans tout article, il faut raconter une histoire. Posez-vous d’abord la question de savoir quels sont les outils que vous utiliserez ?

  • La comparaison 

La comparaison est très utile. La comparaison consiste à dire « un nouveau vaccin est arrivé, par rapport à la situation que nous avons, c’est un avancement, c’est un recul, c’est un surplace, c’est un gain, c’est une perte, donc on va comparer ces éléments ». 

  • La métaphore

Le deuxième outil que Gervais invite à utiliser est la métaphore. « Servez-vous de la métaphore dans votre article, ayez recours à l’analogie et à une image forte, cela permet de rendre les choses plus compréhensibles pour vos lecteurs ».

  • L’illustration

Le dernier élément consiste à donner un exemple dans votre article c’est-à-dire offrir une illustration du sujet que vous traitez. « Si vous utilisez ces trois éléments, vous écrirez un bon article ». Mais, prévient-il, n’oubliez pas aussi de mentionner dans votre papier « les limites de la recherche et les points non résolus par le scientifique ».

Cet article a été originellement publié le 20 septembre 2020 par le Réseau international des journalistes (IJNet).

« Souvent, les journalistes généralistes ont un peu peur de la science »

La science est compliquée, mais elle peut être accessible, à condition d’avoir certaines clés qui lui sont spécifiques. Si on a ces clés, on arrive facilement à la lire, à l’expliquer et à la vulgariser. Nous avons rencontré Olivier Dessibourg qui nous dévoile ces clés dans cette interview exclusive accordée au journal The Confidential Report. C’était à Lausanne, en Suisse, en marge de la 11e conférence mondiale des journalistes scientifiques qui a rassemblé une foule de journalistes, de scientifiques, d’experts, d’organismes privés et publics, locaux et internationaux, pour débattre de la science, de son importance, de ses défis et de son traitement dans les médias. Olivier Dessibourg est co-fondateur du journal Heidi news, président jusqu’en septembre 2019 de l’Association suisse du journalisme scientifique (ASJS) et président du comité d’organisation de cette rencontre mondiale. Attention, la science a-t-elle une langue? A découvrir également dans cet entretien. Lecture.

Olivier : Y’en a beaucoup mais le plus grand d’un point de vue général c’est que la science soit considérée dans les medias, quels qu’ils soient, presse écrite,  radio, télévision, de la même manière, au même niveau que d’autres domaines tels que la politique, l’économie, le sport, etc.

La science est souvent un parent pauvre. Elle est souvent considérée en deuxième, en troisième temps, après tous ces grands autres domaines. Et ce qui doit changer, c’est qu’on considère la science peut-être au même niveau que les autres domaines dans le traitement journalistique qu’on y apporte.

Comment en sommes-nous arrivés là ? 

Olivier: C’est le défi justement, c’est le grand défi. Alors il y’a plusieurs manières.  La première, la plus simple, la plus efficace, serait d’engager des journalistes scientifiques bien formés, qui sortiraient des écoles de journalisme. Ça c’est un bon idéal qu’on ne connaîtra pas puisqu’on est plutôt au licenciement des journalistes plutôt qu’à l’engagement des journalistes qui plus est des journalistes scientifiques.

Donc, à mon avis, ce qu’il faut bien sûr c’est continuer à garder, à créer ou à maintenir des rubriques de journalistes scientifiques dans les médias existants. Mais c’est aussi peut-être de parler, de discuter, de former, de conscientiser nos collègues généralistes de l’importance de traiter la science de manière qualitative, indépendante et je dirai sainement critique dans les médias. 

Comment est-ce qu’on fait ça ? 

Olivier: Souvent, les journalistes généralistes ont un peu peur de la science. Il faut montrer que la science peut être accessible et que si on a quelques clés qui sont spécifiques au monde du journaliste scientifique, on arrive à lire la science. Et si on arrive à la lire, on arrive à l’expliquer et à la vulgariser ensuite. 

Ces clés, c’est par exemple faire la différence entre un risque absolu et un risque relatif. On parle de statistique, ça peut être compliqué, mais avec des exemples simples et des chiffres, on arrive à faire la différence. Donc ça c’est un exemple précis pour lire les études scientifiques.  Quand on parle de risques il faut savoir de quels risques on parle. 

Un autre exemple de clé ?

Olivier: Un autre exemple de clé, c’est ce système de « peer-review », la revue par les pairs. Les grandes revues scientifiques sont revues par les pairs c’est à dire que si vous soumettez un article scientifique, il y’a trois autres scientifiques du domaine qui vont le lire, le commenter, le critiquer, ou le valider et le mettre dans cette revue ou alors le critiquer complètement et le laisser. Et ce système de « peer-review » comme on dit, a des codes particuliers. Et les journalistes généralistes ne connaissent pas forcément ces codes. 

Par contre, les expliquer, c’est assez simple. Ça permet de classer une bonne information. Par exemple de savoir si une étude a été publiée dans Science ou Nature, de très grandes revues scientifiqueson se dit que c’est quand même plus sérieux qu’une étude qui est publiée dans une revue qu’on ne connait pas. Il y’a 25.000 revues académiques dans le monde et c’est difficile de savoir mais elles sont classées selon des systèmes si précis. De donner ces clés à des journalistes généralistes leur permettraient d’avoir accès au monde de la science, aussi aux coulisses de la science et leur permettrait justement d’avoir un regard éclairé ou pertinent sur le traitement de la science et pas simplement qu’on fasse des copiés-collés des communiqués de presse. 

Y a-t-il pour le journaliste scientifique d’autres missions que celles de vulgariser la science et de l’expliquer à la masse ?

Olivier: Pour moi, vulgariser c’est une des tâches du journaliste scientifique mais c’est aussi une tâche que font d’autres personnes qui sont les communicateurs scientifiques dans les universités en Afrique, en Europe ou dans le monde entier. Des gens qui sont là pour communiquer au nom de l’université, on les appelle des communicateurs scientifiques. Ils font aussi de la vulgarisation. Le mot vulgarisation vient du mot latin « vulgus » qui veut dire « peuple », parler au peuple. Donc il y’a une sorte de simplification de l’information et ça se fait autant par des journalistes que par des communicateurs scientifiques que par des YouTubers par exemple. 

C’est une des tâches du journaliste scientifique mais ce n’est pas la seule. Dans journaliste scientifique, il y’a journaliste. Le journaliste qu’il soit scientifique, économique, politique ou autres à des règles propres au journalisme qui sont la déontologie, qui sont l’indépendance, qui sont d’aller chercher l’information au-delà des communiqués de presse par exemple, qui sont de révéler des conflits d’intérêts, qui sont de révéler simplement des conflits entre plusieurs personnes etc. 

Donc le journaliste scientifique est d’abord un journaliste, il doit appliquer son métier. Il ajoute à ça la tâche la vulgarisation qui est de simplifier la science. C’est deux choses différentes qui sont bien sûr complémentaires, qui sont indispensables pour un bon journalisme scientifique. Mais à la base, un journaliste scientifique est un journaliste, il faut jamais l’oublier.

Comment comprendre que dans nos pays sous-développés, le budget alloué à la recherche scientifique est encore très faible et que le journalisme scientifique n’est pas aussi évolué ?

Olivier: Alors, il y’a deux questions. La première c’est l’allocation des budgets. C’est un domaine que je ne connais pas très bien. Je ne me suis pas penché sur la question de l’allocation des budgets dans les pays africains. Mais ce que je peux dire, par contre, c’est que de le faire permet de miser sur le futur.  La science ce n’est pas quelque chose d’immédiat. Construire une route c’est quelque chose d’immédiat. Et c’est très bien, il en faut. Et pour avoir fait des reportages en République Démocratique du Congo (RDC) ou ailleurs, ça compte pour délivrer des vaccins par exemple. On voit qu’une route fait beaucoup plus d’effet que quoi que ce soit et c’est quelque chose d’immédiat. Mais miser sur la science à travers des budgets importants c’est miser sur le futur, c’est miser sur l’avenir d’une société et je trouve que c’est extrêmement noble, extrêmement important. 

Maintenant, est ce qu’il faut aussi plus de moyens dans le journalisme scientifique? Oui évidemment. Est-ce que c’est au service public d’attribuer ces moyens?  En partie. Les médias doivent être des bastions de l’indépendance et ils devraient faire l’effort de se dire que la science encore une fois est à considérer au même niveau que d’autres  domaines.  C’est surtout aux médias qui, la plupart du temps sont des sociétés indépendantes de presse, de faire pression pour installer (des journalistes, NDLR) dans la  tête des grands groupes de médias. Souvent à la tête de ces groupes, il y’a peu de journalistes scientifiques. Je donne un exemple. Actuellement à la tête du journal « Le Monde » en France, le directeur du Monde qui était à la Cérémonie d’ouverture de la Conférence mondiale, c’est un ancien journaliste scientifique, Jérôme Fénoglio.

A l’ouverture, il a fait un plaidoyer pour la recherche fondamentale. C’est très fort qu’un journaliste scientifique devenu directeur d’un des cinq médias les plus importants au monde dise « je défends dans un cahier de 08 pages la présence de la science fondamentale », parce qu’il sait que c’est en fait la base de développement de toute une pensée, de l’avenir de la démocratie française.

Lors de l’Atelier francophonie, Jérôme Fenoglio a justement expliqué pourquoi il n’y a pas de version anglaise du Monde, c’est, a-t-il dit, pour promouvoir la langue française. Il encourage les journalistes scientifiques francophones à écrire en français. Est-ce que la science a une langue?

Olivier : C’est une bonne question, la science a d’abord la langue de la science. On peut l’écrire en anglais, en chinois, etc. Y a des milliers de revues en chinois auxquelles moi journaliste scientifique européen qui parle anglais français espagnol allemand n’y a pas accès. Je ne parle pas le chinois. Mais si la langue de la science est bonne c’est à dire si elle est  faite de manière vérifiable, reproductible, correcte, publiée et vérifiée par les pairs, c’est de la bonne science. La langue de la science c’est d’abord la reproductivité, la vérifiabilité, le sérieux, le caractère vraiment référentiel. 

Après si on parle de langue linguistique, l’anglais s’est imposé comme langue internationale de la science. On peut remettre en question ça, je ne serai pas contre. Il y a aussi des revues francophones qui publient des résultats francophones. 

Ce qu’il faut aussi voir maintenant, c’est qu’avec les outils de traduction simultanée, on peut rapidement passer de l’un à l’autre. Je dirai que la question n’est pas vraiment là, après il faut que les gens puissent se parler. Actuellement, il faut l’admettre, l’anglais est la langue de la science.  Ce n’est pas une vraie réponse à votre question. Pour moi la vraie réponse, la langue de la science, c’est la langue du sérieux, la vérifiabilité, la reproductivité de la science.

Avez-vous aussi le sentiment qu’il y’a une certaine méfiance des scientifiques envers les journalistes?

Olivier: Oui, il ne faut pas se le nier. Ça m’arrive aussi de m’entendre dire : « non, vous les journalistes vous racontez n’importe quoi, vous êtes fiers des gros titres ou de fake news, vous simplifiez trop etc ». Ça m’est encore récemment arrivé. Je peux comprendre ça et j’aimerai dire plusieurs choses à ce niveau-là.  

D’abord, c’est une fausse croyance de la part des scientifiques, ceux qui croient qu’ils perdent leurs temps, ils sont beaucoup, à devoir parler à un journaliste, ils se trompent. Et je cite une étude qui a été faite en 2008 en France par le CNRS sur 11 000 chercheurs et leur demandait: est ce que vous avez l’impression de perdre votre temps en parlant des journalistes etc.   

Cette étude a montré que ceux qui acceptaient vraiment de faire des efforts de vulgarisation, de participer à des tables rondes, à des cafés scientifiques, à des articles, à des émissions de radios n’étaient pas prétérité ni dans leur carrière académique ni dans leur carrière scientifique. Et la réponse est simple. Pourquoi? Parce qu’ils acquéraient une visibilité à travers les activités de vulgarisation et de communication de la science, qui les faisaient reconnaître auprès des organes de financements, auprès de leurs pairs, auprès des instances académiques, auprès des politiciens etc. Une sorte de figures publiques pour lesquelles on se dit, ah, voilà cette personne on a  plus envie de la soutenir.  

C’est vrai qu’il y’a une sorte de contrat moral qui doit s’installer entre le journaliste scientifique et le scientifique et pour expliquer ça, j’utilise toujours une phrase du poète français Paul Valéry qui a dit « tout ce qui est simple est faux, mais tout ce qui ne l’est pas est inutilisable ». 

Pour raconter au public l’histoire d’un chercheur qui va travailler sur une infime portion de la science dans son domaine de biologie, de physique, vous devez prendre des raccourcis, utiliser des métaphores etc. Or le scientifique a alors lui-même a l’impression que, parce que vous n’allez pas au niveau du détail qui est le sien, ce que vous racontez n’est pas exactement exact, donc il a l’impression d’une certaine manière que c’est faux, c’est la première partie de la citation « tout ce qui est simple est faux ». Et c’est aussi vrai: si on simplifie trop, le résultat peut ne plus être totalement exact.

Mais si on ne le fait pas, si on ne simplifie pas, l’explication est inutilisable dans le sens ou le lecteur au bout de la chaîne, ou l’auditeur, ne comprendra rien. Si vous restez au niveau purement scientifique, vous perdez l’objectif premier du travail de journaliste qui est de transmettre un message indépendant, qualitatif etc. à un lecteur. Et donc c’est une sorte de curseur à placer justement entre l’extrême complexe et le trop simple au risque d’être faux et le placer quelque part en accord avec le scientifique. 

Donc le scientifique doit faire l’effort de simplification, accepter des métaphores, accepter des raccourcis, accepter de ne pas tout lire. Et le journaliste doit s’entendre dire, là vous allez trop loin dans la simplification, c’est trop simple, ça fonctionne pas, ce n’est pas comme ça et accepter peut être de monter un peu le niveau. C’est vrai, c’est un vrai échange qui doit s’établir. Donc moi les experts qui nous renvoient simplement dans les bandes, j’essaie de leur expliquer ça et souvent c’est un message qui fonctionne.

Quel est le but de cette conférence et qu’est-ce qui vous a motivé ?

Olivier : Il y’a plusieurs niveaux de réponses. Ma motivation personnelle, c’est que le journaliste scientifique c’est mon métier et je pense que ça le sera toujours. J’adore ce métier et j’adore aussi en parler avec mes collègues du monde entier. Que ce soit vous du continent africain, mes collègues américains, asiatique, sud-américain, j’adore parler des défis de notre métier où qu’ils soient.  Mais je me dis ça suffit pas. On peut rester entre nous et parler de nos défis mais il faut que ça résonne aussi dans la société. C’est pour ça que j’ai souhaité cette ouverture avec des politiciens très hauts niveaux, on avait la ministre française de la Recherche et la Vice-présidente de la Confédération suisse pour faire résonner le débat sur les défis dans des cercles plus larges. Parce que c’est eux qui vont pouvoir nous aider à faire tout ce que j’ai raconté jusqu’à maintenant. 

Donc le but de cette conférence est à la fois de parler entre nous de nos défis mais aussi de souligner l’importance du journalisme scientifique de qualité, indépendant, sainement critique encore une fois dans les médias. Aujourd’hui, ça été dit plusieurs fois de différentes manières parce que c’est la base du processus démocratique, c’est la base de l’explication de la science au grand public qui souvent est amené à voter, à décider et à se prononcer dans les scrutins.

Article sur la categorie actualité #2

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Phasellus lobortis nibh at dictum pretium. Vestibulum varius mi at tortor tristique eleifend. Ut vel metus diam. Integer sagittis, arcu at consectetur imperdiet, dolor turpis dictum odio, vel scelerisque purus est ac risus. Etiam vestibulum, mauris sed mattis cursus, justo ex feugiat ex, vel tempus leo mi a eros. Phasellus bibendum diam sed imperdiet eleifend. Vivamus sed vehicula tortor, sed dapibus ante. Praesent quis pellentesque risus. In id commodo tellus. Proin laoreet eros eu magna commodo, id tristique ligula consequat. Etiam aliquam porta sollicitudin. Praesent egestas felis id diam vehicula, non bibendum est feugiat. Suspendisse sollicitudin nisi in ligula dapibus, id lobortis ante placerat.

Ut at metus at turpis molestie dapibus. Maecenas leo felis, varius vel dui in, placerat tincidunt mi. Aliquam erat volutpat. Fusce sollicitudin nulla quis vestibulum gravida. Nam venenatis dui aliquet tortor dapibus efficitur. Aliquam iaculis nisl lorem, id fermentum metus scelerisque at. Morbi molestie sodales ipsum non auctor. Praesent lobortis diam sed egestas tincidunt. Nunc commodo pretium ultrices. Maecenas semper sem tortor, non commodo nulla egestas sed.

Proin at purus finibus turpis consequat aliquet quis sit amet ante. Suspendisse ut magna ante. Pellentesque habitant morbi tristique senectus et netus et malesuada fames ac turpis egestas. Pellentesque fermentum velit vitae arcu porta, et scelerisque velit egestas. Nulla facilisi. Aenean maximus, est quis consequat laoreet, lectus nibh ullamcorper nibh, vel placerat risus ipsum non turpis. Vestibulum nec sem sit amet turpis gravida viverra et vitae odio. Nulla suscipit tincidunt velit, sed convallis ipsum interdum eget. Aenean eu libero eu enim ullamcorper suscipit nec a est. Proin nec felis eu nisl lacinia cursus vel at elit.

Sed ligula orci, sagittis in pellentesque nec, fringilla ac dui. Suspendisse velit elit, euismod id mi eget, blandit ultrices ex. Phasellus ut neque id tortor vehicula maximus ut a dui. Ut aliquam viverra turpis, a egestas eros rutrum vel. Nunc gravida enim quis bibendum faucibus. Mauris augue est, venenatis quis dignissim sit amet, scelerisque vitae sapien. Nulla facilisis est vel libero tempor, ut varius nisi lacinia. Integer sed tempor mauris. Vivamus id tortor tincidunt, mollis magna a, suscipit diam. Duis pharetra in dolor a sagittis.

Pellentesque habitant morbi tristique senectus et netus et malesuada fames ac turpis egestas. Duis mollis nibh vel lacus finibus consectetur. Etiam in commodo nulla. Nulla at justo diam. Proin congue, sapien sed lobortis consequat, tellus tellus accumsan nulla, ac rhoncus sem sem eu eros. Ut lacinia turpis quis orci eleifend, vitae semper purus scelerisque. Fusce est purus, porttitor a suscipit nec, tincidunt at metus. Integer in felis fermentum, pulvinar dolor vel, ultricies leo. Aliquam erat volutpat. Ut maximus, tortor et faucibus ultricies, metus erat tempor tortor, sed dictum ex sapien nec dui.

Suspendisse finibus ex tempor enim iaculis, et tincidunt ex iaculis. Sed quam ex, volutpat ut semper vel, gravida at dui. Interdum et malesuada fames ac ante ipsum primis in faucibus. Proin venenatis nec lacus at consequat. Sed finibus, odio at maximus auctor, turpis velit efficitur nisi, id lacinia purus tellus eu velit. Vivamus tristique, justo sed venenatis dignissim, odio dui sagittis orci, eget posuere est nisl in nisi. Ut ultrices leo nulla, non vehicula ligula commodo eget. Suspendisse porttitor lobortis mi, ac malesuada quam mattis non. Aliquam arcu urna, pellentesque id gravida ac, imperdiet at ante. Maecenas id purus ac ligula vulputate ultrices. Aliquam at dictum tortor, a imperdiet erat. Fusce porttitor, diam eget efficitur mollis, nunc ipsum suscipit dui, in maximus orci leo dictum nunc. Orci varius natoque penatibus et magnis dis parturient montes, nascetur ridiculus mus. Phasellus nec ex et tellus faucibus feugiat. Quisque ut finibus nisi, convallis pellentesque quam. Class aptent taciti sociosqu ad litora torquent per conubia nostra, per inceptos himenaeos.

Sed interdum mattis lorem, ut tincidunt risus pharetra sed. Maecenas et volutpat neque, eget luctus ex. Suspendisse bibendum, nunc eu tempor rutrum, nisi ligula vestibulum est, euismod porta purus erat ac sapien. Nulla facilisi. Integer congue eleifend quam ullamcorper pharetra. Nulla facilisi. Integer ut ex mauris. Aenean eget justo a eros eleifend blandit volutpat quis nisi. Curabitur pharetra risus metus, at tincidunt magna condimentum elementum. Praesent convallis porta malesuada. Proin condimentum euismod neque in faucibus. Vestibulum suscipit tincidunt justo sed tristique. In faucibus augue urna, ut sagittis libero tempor in.

Phasellus eu lectus sed urna dignissim laoreet. Nulla dignissim placerat tempus. Aliquam vitae odio eleifend nulla rhoncus semper eu in sapien. Suspendisse vestibulum justo vitae enim faucibus dapibus. Integer purus turpis, volutpat vel quam a, vestibulum cursus eros. Nam rutrum urna vitae nibh luctus tempus. Etiam nec ante ut lacus aliquet sodales non a felis. Nam venenatis nisi ligula, vitae laoreet quam euismod in. Integer nec placerat est. Pellentesque imperdiet, urna finibus auctor porttitor, enim felis vehicula ligula, sed vehicula tortor felis non metus. Vestibulum maximus ut tortor nec efficitur.

Ut vitae justo tincidunt, imperdiet nunc non, venenatis nisl. Etiam sodales lacinia ornare. Quisque et aliquet odio. Aenean semper imperdiet ipsum ut gravida. Nam vel massa eget odio rhoncus tristique. Cras et efficitur felis, sed sodales nunc. Ut est magna, suscipit sed pulvinar et, dapibus quis orci. Sed ut condimentum mi. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut rutrum ante porttitor dolor cursus, vel porta mi tincidunt. Donec vestibulum, sem nec consectetur sollicitudin, erat dui malesuada felis, sit amet convallis dolor turpis lobortis dolor. In ante nisl, interdum eget nisi at, sodales tincidunt mi. In interdum enim non nulla eleifend laoreet. Maecenas non ipsum auctor mauris tincidunt sagittis. Vivamus volutpat eros eget ex sagittis pulvinar.

Suspendisse odio eros, pretium sit amet sagittis a, commodo non nibh. Pellentesque placerat convallis lacinia. Aliquam egestas eros ac magna congue, vel commodo libero dictum. Curabitur vehicula, lectus quis placerat iaculis, nulla felis scelerisque nisi, sed varius lectus odio vitae turpis. Maecenas et varius velit. Aenean condimentum, eros at tempus maximus, orci tortor dapibus enim, sit amet rhoncus nisl est eget ligula. Sed nisi nulla, maximus vitae lacus nec, porttitor luctus lacus. Donec nisi urna, volutpat ac pharetra quis, mattis et ipsum. Aenean egestas risus a elit aliquam rhoncus. In molestie magna sed vulputate dignissim. Proin facilisis lacus id nulla tristique, eget scelerisque risus condimentum. In hac habitasse platea dictumst. Quisque rutrum lobortis velit, ac suscipit lectus auctor vel. Etiam at suscipit libero.

Un article de la catégorie actualite #1

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Phasellus lobortis nibh at dictum pretium. Vestibulum varius mi at tortor tristique eleifend. Ut vel metus diam. Integer sagittis, arcu at consectetur imperdiet, dolor turpis dictum odio, vel scelerisque purus est ac risus. Etiam vestibulum, mauris sed mattis cursus, justo ex feugiat ex, vel tempus leo mi a eros. Phasellus bibendum diam sed imperdiet eleifend. Vivamus sed vehicula tortor, sed dapibus ante. Praesent quis pellentesque risus. In id commodo tellus. Proin laoreet eros eu magna commodo, id tristique ligula consequat. Etiam aliquam porta sollicitudin. Praesent egestas felis id diam vehicula, non bibendum est feugiat. Suspendisse sollicitudin nisi in ligula dapibus, id lobortis ante placerat.

Ut at metus at turpis molestie dapibus. Maecenas leo felis, varius vel dui in, placerat tincidunt mi. Aliquam erat volutpat. Fusce sollicitudin nulla quis vestibulum gravida. Nam venenatis dui aliquet tortor dapibus efficitur. Aliquam iaculis nisl lorem, id fermentum metus scelerisque at. Morbi molestie sodales ipsum non auctor. Praesent lobortis diam sed egestas tincidunt. Nunc commodo pretium ultrices. Maecenas semper sem tortor, non commodo nulla egestas sed.

Proin at purus finibus turpis consequat aliquet quis sit amet ante. Suspendisse ut magna ante. Pellentesque habitant morbi tristique senectus et netus et malesuada fames ac turpis egestas. Pellentesque fermentum velit vitae arcu porta, et scelerisque velit egestas. Nulla facilisi. Aenean maximus, est quis consequat laoreet, lectus nibh ullamcorper nibh, vel placerat risus ipsum non turpis. Vestibulum nec sem sit amet turpis gravida viverra et vitae odio. Nulla suscipit tincidunt velit, sed convallis ipsum interdum eget. Aenean eu libero eu enim ullamcorper suscipit nec a est. Proin nec felis eu nisl lacinia cursus vel at elit.

Sed ligula orci, sagittis in pellentesque nec, fringilla ac dui. Suspendisse velit elit, euismod id mi eget, blandit ultrices ex. Phasellus ut neque id tortor vehicula maximus ut a dui. Ut aliquam viverra turpis, a egestas eros rutrum vel. Nunc gravida enim quis bibendum faucibus. Mauris augue est, venenatis quis dignissim sit amet, scelerisque vitae sapien. Nulla facilisis est vel libero tempor, ut varius nisi lacinia. Integer sed tempor mauris. Vivamus id tortor tincidunt, mollis magna a, suscipit diam. Duis pharetra in dolor a sagittis.

Pellentesque habitant morbi tristique senectus et netus et malesuada fames ac turpis egestas. Duis mollis nibh vel lacus finibus consectetur. Etiam in commodo nulla. Nulla at justo diam. Proin congue, sapien sed lobortis consequat, tellus tellus accumsan nulla, ac rhoncus sem sem eu eros. Ut lacinia turpis quis orci eleifend, vitae semper purus scelerisque. Fusce est purus, porttitor a suscipit nec, tincidunt at metus. Integer in felis fermentum, pulvinar dolor vel, ultricies leo. Aliquam erat volutpat. Ut maximus, tortor et faucibus ultricies, metus erat tempor tortor, sed dictum ex sapien nec dui.

Suspendisse finibus ex tempor enim iaculis, et tincidunt ex iaculis. Sed quam ex, volutpat ut semper vel, gravida at dui. Interdum et malesuada fames ac ante ipsum primis in faucibus. Proin venenatis nec lacus at consequat. Sed finibus, odio at maximus auctor, turpis velit efficitur nisi, id lacinia purus tellus eu velit. Vivamus tristique, justo sed venenatis dignissim, odio dui sagittis orci, eget posuere est nisl in nisi. Ut ultrices leo nulla, non vehicula ligula commodo eget. Suspendisse porttitor lobortis mi, ac malesuada quam mattis non. Aliquam arcu urna, pellentesque id gravida ac, imperdiet at ante. Maecenas id purus ac ligula vulputate ultrices. Aliquam at dictum tortor, a imperdiet erat. Fusce porttitor, diam eget efficitur mollis, nunc ipsum suscipit dui, in maximus orci leo dictum nunc. Orci varius natoque penatibus et magnis dis parturient montes, nascetur ridiculus mus. Phasellus nec ex et tellus faucibus feugiat. Quisque ut finibus nisi, convallis pellentesque quam. Class aptent taciti sociosqu ad litora torquent per conubia nostra, per inceptos himenaeos.

Sed interdum mattis lorem, ut tincidunt risus pharetra sed. Maecenas et volutpat neque, eget luctus ex. Suspendisse bibendum, nunc eu tempor rutrum, nisi ligula vestibulum est, euismod porta purus erat ac sapien. Nulla facilisi. Integer congue eleifend quam ullamcorper pharetra. Nulla facilisi. Integer ut ex mauris. Aenean eget justo a eros eleifend blandit volutpat quis nisi. Curabitur pharetra risus metus, at tincidunt magna condimentum elementum. Praesent convallis porta malesuada. Proin condimentum euismod neque in faucibus. Vestibulum suscipit tincidunt justo sed tristique. In faucibus augue urna, ut sagittis libero tempor in.

Phasellus eu lectus sed urna dignissim laoreet. Nulla dignissim placerat tempus. Aliquam vitae odio eleifend nulla rhoncus semper eu in sapien. Suspendisse vestibulum justo vitae enim faucibus dapibus. Integer purus turpis, volutpat vel quam a, vestibulum cursus eros. Nam rutrum urna vitae nibh luctus tempus. Etiam nec ante ut lacus aliquet sodales non a felis. Nam venenatis nisi ligula, vitae laoreet quam euismod in. Integer nec placerat est. Pellentesque imperdiet, urna finibus auctor porttitor, enim felis vehicula ligula, sed vehicula tortor felis non metus. Vestibulum maximus ut tortor nec efficitur.

Ut vitae justo tincidunt, imperdiet nunc non, venenatis nisl. Etiam sodales lacinia ornare. Quisque et aliquet odio. Aenean semper imperdiet ipsum ut gravida. Nam vel massa eget odio rhoncus tristique. Cras et efficitur felis, sed sodales nunc. Ut est magna, suscipit sed pulvinar et, dapibus quis orci. Sed ut condimentum mi. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut rutrum ante porttitor dolor cursus, vel porta mi tincidunt. Donec vestibulum, sem nec consectetur sollicitudin, erat dui malesuada felis, sit amet convallis dolor turpis lobortis dolor. In ante nisl, interdum eget nisi at, sodales tincidunt mi. In interdum enim non nulla eleifend laoreet. Maecenas non ipsum auctor mauris tincidunt sagittis. Vivamus volutpat eros eget ex sagittis pulvinar.

Suspendisse odio eros, pretium sit amet sagittis a, commodo non nibh. Pellentesque placerat convallis lacinia. Aliquam egestas eros ac magna congue, vel commodo libero dictum. Curabitur vehicula, lectus quis placerat iaculis, nulla felis scelerisque nisi, sed varius lectus odio vitae turpis. Maecenas et varius velit. Aenean condimentum, eros at tempus maximus, orci tortor dapibus enim, sit amet rhoncus nisl est eget ligula. Sed nisi nulla, maximus vitae lacus nec, porttitor luctus lacus. Donec nisi urna, volutpat ac pharetra quis, mattis et ipsum. Aenean egestas risus a elit aliquam rhoncus. In molestie magna sed vulputate dignissim. Proin facilisis lacus id nulla tristique, eget scelerisque risus condimentum. In hac habitasse platea dictumst. Quisque rutrum lobortis velit, ac suscipit lectus auctor vel. Etiam at suscipit libero.